Honduras : « Nous avons un pays kidnappé et pillé, peuplé des fantômes de nos martyrs »

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Au Honduras, des organisations appellent à la démission du président Juan Orlando Hernandez ainsi que de plusieurs hauts-fonctionnaires.

Au Honduras, une trentaine d’organisations de la société civile, parmi lesquelles plusieurs associations chrétiennes, ont co-signé un appel au départ immédiat du président Juan Orlando Hernandez, ainsi que celui de plusieurs hauts fonctionnaires afin de former un « gouvernement d’unité nationale et de transition », composé de « représentants de toutes les forces démocratiques attachées au bien-être du pays ».

Plusieurs organisations chrétiennes font partie des 36 signataires. C’est le cas de la Caritas hondurienne, de la CONFEREH, conférence des religieuses du Honduras, ou encore des Amigos de la Iglesia.

Toutes affirment être « témoins de la destruction de l’État de droit et de la construction d’une dictature de parti, devenue un Narco-État ». Ils évoquent une « narco-dictature qui conduit le pays au précipice, condamnant le présent et les générations futures à de plus grandes souffrances, les privant de leur droit à un avenir digne ».

Les organisations décrivent « une citoyenneté sans défense » face au pouvoir.

« Nous avons un pays kidnappé et pillé, peuplé des fantômes de nos martyrs, avec une citoyenneté sans défense devant un pouvoir qui non seulement ne résout aucun problème économique, social ou politique, mais aggrave la situation, provoquant plus de misère et de vols, plus de crimes et de violence, plus de fraude électorale. »

En février, le Conseil national anti-corruption, tout comme un groupe de députés, exigeaient déjà la démission du président Juan Orlando Hernandez.

M.C.


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